Définition

Métier qui consiste pour un artiste à créer une œuvre et à raconter une histoire par une succession d’images fixes.
Profession très connue, essentiellement à cause du résultat de son travail et ayant une cible extrêmement large ainsi qu’une offre au public très étendue mais cet art reste néanmoins méconnu dans son contenu.

Le créateur de la bande dessinée a souvent des fonctions multiples. En effet, il peut être à la fois le créateur de l’intrigue de l’œuvre mais aussi le dessinateur. Il va donc inventer un scénario, et c’est à partir de celui ci qu’il va créer des personnages et un cadre. Alors il retranscrit en image et en texte ce premier travail d’imagination.

Mais avant cela, afin d’écrire son synopsis puis son scénario, le bédéiste passe tout d’abord par une étape de recherche documentaire sur le thème qu’il veut développer. C’est grâce à cela qu’il pourra inventer ses personnages par exemple ou alors les enrichir. Il en va de même s’il souhaite retranscrire en image un époque humaine précise ou carrément créer un univers fictif.

Vient ensuite l’étape du storyboard. Cette étape consiste à ébaucher étape après étape une scène de l’intrigue, de façon logique, rythmée et efficace. Ces 3 critères sont indispensables pour que le lecteur ait vraiment l’impression que la scène se déroule sous ses yeux et qu’il ne soit pas perdu. L’industrie du cinéma utilise les mêmes logiques de réalisation pour garder le spectateur en éveille.

Après tout ce travail préparatoire, le bédéiste va pouvoir  alors dessiner  et créer sa bande dessinée au sens commun.

Ce travail sur une œuvre pouvant s’étaler d’une année à 3 ans environ et plus. Tout va dépendre du travail préparatoire nécessaire, du succès de la série quand on a affaire à une licence à succès et/ou qu’il y a des suites prévu au scénario. Durant cette élaboration, le bédéiste peut avoir recours à un coloriste pour habiller ses créations. Il est alors considéré à part entière comme un auteur et voit son nom apposé sur l’œuvre une fois publiée.

 

Rémunération

Le salaire du bédéiste (une avance sur droits) se compose de deux éléments.

  • Il est soit rémunéré à la planche  (ou page) soit au forfait
  • A cela se rajoute les droits d’auteurs.  

 

L’avance peut se verser sous forme de forfait qui tient compte de la notoriété de l’artiste. Ce dernier, s’il commence à jouir d’une certaine notoriété, peut espérer obtenir une somme allant de 15 000 à 30 000 euros maximum pour une œuvre de 46 pages en moyenne mais il faut rappeler que le travail peut s’étaler sur plus d’une année.


Les jeunes bédéistes professionnels vont donc vite se rendre compte qu’être nouveau sur un marché artistique est souvent compliqué. Nombreux sont ceux à toucher à peine le Smic en début de carrière. Y compris s’ils obtiennent des contrats dans de grandes maisons d’édition. De plus, l’offre aux lecteurs étant de plus en plus importante, le marché est saturé (le marché du web offre un peu d’air néanmoins).
Sans compter que le système fiscal est susceptible d’évoluer en défaveur des auteurs-dessinateurs et illustrateurs sur les années qui arrivent et provoquer une perte de revenu nets.
Histoire de finir de “noircir le tableau”, il a été estimé que moins de 1500 bédéistes francophones vivaient uniquement de ce métier.

 

Profil

Vivre de ce métier est donc “délicat”. Les débutants vont plutôt se tourner vers les fanzines ou les petites maisons d’édition qui sont plus ouvertes et leurs donnent plus facilement une chance. Les grandes éditions sont bien moins accessibles et débordent de candidatures ce qui leur permet d’être encore plus sélectives.

Avant donc d’être le nouveau bédéiste à la mode, il va falloir s’armer de persévérance et de courage. Le talent, bien qu’indispensable, ne suffira pas pour vivre.

Il faut donc face à cette concurrence savoir se vendre comme le ferait un commercial avec ses produits/services et savoir se différencier. Travailler vite et qualitativement aussi, le revenu étant une avance sur salaire.

Polyvalent et ayant l’esprit ouvert, il ne faut pas rechigner à se diversifier surtout en début de carrière. Le monde de la bande dessinée ne se limite pas à l’univers de la fiction. Il est possible d’obtenir des contrats dans des domaines scientifiques, culturels ou historique mais aussi dans le cadre pédagogique…etc. Un bon moyen d’avoir un complément de revenu

 

Tintin et ses différentes BD

 

Formation

Bon nombre de dessinateurs sont à la base autodidacte. Le savoir faire est primordial étant donné la spécificité de ce marché artistique très concurrentiel. Avec le temps des formations allant BAC+3 à Bac+5, avec des options, voient le jour dans les établissements scolaires permettant d’apprendre et de diversifier ses compétences en tant qu’artiste et pas seulement comme artiste bédéiste :

  • DNAP (Bac+3) pour Diplôme National des Arts Plastiques
  • DNAT (Bac+3) pour Diplôme National des Arts Techniques
  • DNSEP (Bac+5) pour Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique

 

Les écoles privées proposent aussi des diplômes reconnus.

Mais aucune formation ne constitue une assurance pour percer rapidement dans le milieu

 

Débouchés professionnels

Le dessinateur peut dans le but de compléter ses revenus ou pour prendre une autre voie professionnelle, s’orienter vers les métiers de la communication, de la publicité, de l’illustration ou de l’enseignement.
De plus, avec les technologies modernes, l’interaction entre certains métiers est plus plus forte et donc il n’est pas rare de voir l’industrie du jeu vidéo ou du cinéma se tourner vers eux pour leur demander leur aide pour la création d’une oeuvre originale ou tout simplement l’adaptation d’une bande dessinée en film ou jeu vidéo. Comme il est de plus en plus fréquent de voir des oeuvres retouchées informatiquement pour être vendues sur les supports numériques

 

Récapitulatif

Tableau Récapitulatif pour devenir Bédéiste