Quel dessinateur débutant n’a jamais passé des heures et des heures sur un dessin avant de s’apercevoir qu’il est complètement raté. Il n’y a rien de plus frustrant pour l’artiste que de perdre son temps sur une création pour, au final, s’interroger sur sa présentation. Car, après avoir consumé autant d’heures sur une illustration, on pourrait tout de même se demander si le résultat obtenu est toujours d’un niveau proportionnel au temps passé dessus. Le problème principal du débutant et de certains amateurs, c’est que le dessin va très vite manquer de structure, et ce à cause d’une erreur récurrente que j’ai déjà évoquée maintes et maintes fois : en tant que débutant, on a toujours une envie compulsive de dessiner les détails avant même d’esquisser les formes globales. Ce phénomène est vecteur d’erreurs à n’en pas douter :
- on sort de la feuille sans s’en apercevoir, car on ne s’est donné aucun repère du début à la fin.
- On ne peut à aucun moment se rendre compte de la justesse des proportions.
- On ne peut honorer la perspective comme il se doit, car encore une fois, on a pris le temps de ne tracer aucun repère.
Dessiner sans formes globales est possible, mais il faut des années d’expérience et une capacité à projeter mentalement avant même de toucher le papier, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Pourquoi risquer de se planter alors qu’on peut procéder de façon plus sécurisée?
Le dessinateur inexpérimenté se confronte à un autre problème : celui du format. Plus la feuille est grande, plus l’artiste va manquer de recul pour analyser son dessin dans son ensemble. Il va être obligé de reculer physiquement dans l’espace pour observer l’ensemble de son œuvre. Vous n’avez jamais remarqué comme les peintres reculent régulièrement de quelques pas en arrière de leur toile tout au long de sa création? Cette objectivité est nécessaire au maintien de l’équilibre compositionnel, de la cohérence artistique, du contrôle des tonalités, et au final, de la réussite de l’image.
Il y a quelques années, à l’époque où je commençais à dessiner un peu d’imagination (tant bien que mal, je dois l’avouer), j’avais commencé sur une feuille A3 une illustration portant sur le thème du petit chaperon rouge. Je voulais créer un dessin humoristique où l’on voit le loup-garou dans le lit de grand-mère et le chaperon qui lui dit : « oh grand-mère, comme vous sentez bon le chien mouillé! » ou quelque chose dans le genre (oui, mon humour n’a toujours pas changé, huhu ^^). Je n’ai plus cette création dans mes archives, car elle a fini rapidement à la poubelle à cause du problème évoqué plus haut.
Aujourd’hui, jamais une telle tragédie ne se serait produite. Dorénavant, je ne jette plus les dessins qui m’ont pris du temps, même s’ils sont mauvais. Bien que je ne sois pas fier de toutes mes créations, je préfère les garder pour pouvoir observer mes progrès, des mois, voire des années après. C’est une bonne habitude à prendre à mon humble avis. C’est à la fois encourageant et stimulant de savoir que l’on progresse toujours et de constater par quelles atrocités on est passé.
La vignette, la meilleure amie du dessinateur
Mais qu’est-ce qu’une vignette? Une vignette est une version miniature, une maquette réduite de votre dessin. On peut la faire rapidement dans un coin de feuille au crayon par exemple. Elle va permettre de créer un premier jet très peu détaillé de l’illustration que l’on a en tête, et ce très rapidement. On pourra alors multiplier les essais jusqu’à ce que la composition et les contrastes nous conviennent. Très prisé par les illustrateurs professionnels, le dessin miniature est devenu indispensable pour gagner du temps et toucher au but plus facilement. Pour tout bon illustrateur qui se respecte, la vignette est devenue indispensable.
Bien sûr, nul besoin de faire une vignette pour des croquis au trait qui n’ont pas ce besoin compositionnel, pourtant il s’avère que même si vous allez dessiner sans cadre précis, la miniature pourra toujours vous servir, ne serait-ce que pour organiser le rendu des ombres, pour tester des effets graphiques ou pour expérimenter plusieurs designs d’un même sujet. La vignette permet de visualiser en quelques traits et quelques valeurs :
- la composition de l’image : l’agencement des éléments dans la scène et les lignes d’action principales.
- Les tonalités générales: les valeurs de gris et les contrastes généraux.
- Le thème de l’illustration.
Les avantages de la vignette
- Plus vous dessinerez petit, plus vous dessinerez vite, plus vous pourrez expérimenter, plus vous gagnerez du temps dans votre processus créatif (CQFD).
- Vous vous laissez la liberté de tester une multitude de compositions et de perspectives en un minimum de temps.
- Cela vous oblige à vous concentrer sur l’essentiel. Focaliser son attention sur la globalité de sa création reste un point déterminant pour la réussite de celle-ci.
- Le fait que vous passiez moins de temps à dessiner une vignette signifie aussi que vous perdrez moins de temps à faire des erreurs, et cela va énormément jouer sur votre motivation.
- Vous vous laissez l’opportunité de multiplier les erreurs dans un petit format, ce qui vous permettra de ne pas les reproduire sur un grand format, et encore une fois de gagner du temps.
- Vous pourrez mieux visualiser ce que vous allez dessiner sur votre support grand format. Partir d’une feuille blanche a toujours été quelque chose d’effrayant, même pour les professionnels.
En plus, vous savez quoi ?On y prend rapidement goût, car, non seulement c’est assez facile à mettre en place, mais cette technique décuple notre créativité de façon quasi miraculeuse. On ne se lance plus aveuglément dans un processus de création sans queue ni tête. La vignette nous permet quelque part de voir l’avenir, et d’anticiper le devenir de notre création : alors pourquoi s’en priver ?Je sais par expérience que certains débutants resteront sceptiques face à ce processus créatif. Cela fait seulement quatre ans que je pratique la vignette, et aujourd’hui, commencer une illustration sans avoir créé de vignette au préalable me paraît aussi fou que de marcher au milieu d’un lac gelé (pour dire).
Réussir sa vignette
D’expérience, je vous recommande ceci:
- S’il s’agit d’une illustration d’imagination ou inspirée d’une référence quelconque, faire au minimum 3 vignettes de la scène que vous voulez représenter. Si c’est un dessin d’observation pure, 1 vignette peut suffire (sauf si elle est ratée évidemment).
- Dessiner au préalable des vignettes dans un cadre aux dimensions pas plus grandes que votre pouce, en hauteur ou en largeur.
- Dessiner avec un crayon ou un graphite HB ou 2B classique qui vous permettra d’utiliser la tranche pour les aplats de valeurs, aussi bien que la pointe pour les détails.
- Dessiner le cadre en premier et dessiner le contenu ensuite (cela vous oblige à travailler la composition dans une image aux proportions déjà établies).
- Vous avez la possibilité de dessiner au trait avant de passer aux tonalités, ou si vous vous sentez à l’aise avec les tonalités, représentez directement les valeurs sur le papier (ce que je ne recommande toutefois pas aux débutants, car l’exercice est déjà assez difficile comme cela).
- On peut réaliser la vignette en plusieurs fois et sur plusieurs formats pour rester progressif dans la mise en place des détails (c’est une technique que l’on retrouve dans le dessin de storyboard également). On démarre sur un format A5 (= la moitié d’une feuille A4): on peut créer 3 à 6 vignettes sur ce format. Plus tard, on pourra dessiner une nouvelle version de la vignette en un peu plus grand, afin d’ajouter plus de détails, mais cette étape est facultative. Parfois la plus petite version de la vignette peut amplement suffire.
- Un bon moyen pour savoir si une vignette est réussie: Si vous comprenez le thème du dessin au premier coup d’oeil, vous avez bien fait votre travail. Si une personne extérieure peut lire votre vignette facilement, vous avez tout bon.;)
Étapes de création d’une vignette
Si vous voulez réaliser une vignette au mieux, voici la méthode que je recommande et que j’utilise:
- Dessiner le cadre en premier.
- Dessiner la ligne d’horizon de l’observateur (que j’appelle souvent ligne de vision).
- Dessiner les lignes d’horizon des plus gros objets (si différents de la ligne de vision).
- Dessiner brièvement les repères de perspective comme les lignes et les points de fuite. Le fait que le format soit petit nous permettra de visualiser les points de fuite plus facilement.
- Dessiner les formes globales des plus gros éléments de la composition. Il est nécessaire à ce stade de commencer à penser en trois dimensions, et de représenter des formes géométriques SIMPLES. Plus vous ferez compliqué, et plus vous échouerez. Simplifier s’avère beaucoup plus difficile que complexifier. Les dessins les plus simples sont parfois bien plus expressifs que les dessins trop complexes.
- Dessiner les tonalités moyennes (4 ou 5 sur l’échelle de 10, 10 étant le noir et 0 le blanc du papier).
- Représenter les tonalités les plus sombres (valeurs 9 à 10).
- Représenter les tonalités claires (valeurs 2 à 3)
- Maintenant que vous avez établi votre hiérarchie de valeurs, affiner les contrastes en travaillant les transitions entre les tonalités.
- Vous pouvez finir en encadrant votre vignette avec du noir pour vous rendre mieux compte des tonalités.
- Retravailler certaines zones si besoin. Plus une vignette est détaillée et moins vous aurez de travail à faire sur la grande version de l’illustration. Attention encore une fois, pensez bien à travailler les détails en dernier : ça vaut aussi pour la vignette ! Respectez toutes les étapes, et automatisez le processus, c’est important.
Exercice:
Voici une image qui présente un bon équilibre entre composition, valeurs, perspective et représentation thématique (parfait pour débuter):
C’est une bonne pratique que de s’entraîner sur des images existantes, que ce soit pour le dessin de portrait, de paysage, de personnage, ou tout ce que vous désirez. Plus tard, quand vous serez à l’aise avec la technique, vous pourrez commencer à dessiner des illustrations inspirées de références photos tout en ajoutant votre touche personnelle (=votre style).
Voici mes étapes dessinées de la création de cette dernière vignette (je m’excuse d’avance pour la qualité médiocre des photos et du papier, j’ai réalisé ce croquis pendant mes vacances) :
La dimension de ces vignettes n’excède pas 6X6 centimètres, et pourtant elles suggèrent assez de détails pour qu’on comprenne ce qu’elles représentent.
Conclusion
Je peux vous l’assurer, la vignette va devenir le couteau suisse de vos créations. Même si vous ne voyez pas l’intérêt de cette technique aujourd’hui, je peux vous garantir qu’avec la pratique vous ne pourrez presque plus vous en passer, et je m’adresse spécialement aux futurs illustrateurs ou auteurs de bandes dessinées. C’est tellement simple à mettre en place, que ce serait dommage d’exclure les vignettes de votre boîte à outils.
À vos crayons!
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Bonjour
Doit on créer des vignettes avant de faire un portrait ?
Tu peux oui, cela te permettra de comprendre mieux la lumière et d’approcher ton portrait de manière plus globale.
C’est magnifique d’apprendre ! Merci Pit !
Bonjour,
L’article date d’il y a pas mal de temps, mais je viens seulement de le voir… :/
Je n’ai pas compris une chose c’est, sur l’exemple de la maison de province donné en exemple, la seconde vignette quand tu “rends les valeurs moyennes”.
On dirait que cela efface le travail de la première vignette : on ne distingue plus tellement les traits qui représentent les maisons. On dirait que tu as mis un coup de fusain sur toute la vignette…
Du coup, je comprends pas trop à quoi cela sert….
En te remerciant par avance de ta réponse,
Et sinon très bon article =)
Les traits de construction sont là pour délimiter les objets.
Il est toujours bon de partir d’une valeur de gris, et pas de la valeur du papier blanc, sauf si la scène est très clair (mais c’est rare).
Voilà pourquoi je recouvre tout au début.
Wow merci Pit pour cet article…ça m’a ouvert les yeux. Comme je fais beaucoup de peinture abstraite, j’ai toujours eu tendance à «laisser aller» les choses. Mais c’est sûr que dans le dessin c’est une toute autre affaire.
Merci pour l’article et les précieux conseils. Merci beaucoup.
Bonjour Pit je viens de lire plusieurs articles comme tu les appels les couteaux suisse pour un illustrateur la vignette les ombres et lumières (c’est mon gros point faible) du mal à plisser les yeux sans rien voir (non non je ne les ferme pas) du coup je vais sûrement utiliser photoshop et mettre en valeur es dessins dobservation pour m’aider pour les dessins d’imagination ben je les ferai une fois ma technique améliorée. En tous les cas je trouve ta pédagogie logique compréhensive donc simple et claire. Merci à toi
J’en ai fait une vidéo si tu veux.
https://www.youtube.com/watch?v=BG_RTKiDpwE
je veux dessiner un rond et colorier en rouge petit contour et apres jaune orange
Merci Pit, excellent sujet. Pour m’entraîner je vais sur delcampe.net où je trouve un grand choix de cartes postales “vignettes” pour me donner des idées et servir de support à des croquis. Tu as raison, ce regard global est indispensable. Adieu à la page blanche…enfin !!
Très bonne idée Martine.
Bel article, et bons conseils. je dessine en amateur, et je feuillette le net sur le sujet. Je me suis mis au “cours art plastique” (truc de MJC et autre centre culturels )pas tant pour apprendre d’autres techniques que pour me forcer à prendre deux heures par semaine pour dessiner. il est évident que de ne pas pratiquer dégrade la “main”. Mais au cours d’une de ces séance l’un des intervenant avait cité cette phrase: “on dessine petit parce qu’on maitrise mieux l’espace”.
ce qui rapproche des conseil d’un peintre (je ne sais plus lequel, mais il est connu) un truc du genre: “Peignez comme des géants!”
Gain de temps et meilleure vision d’ensemble, voilà les deux points essentiels qui font des miniatures un must pour tout dessinateur ou peintre!
Très intéressant cette article !
Je procède légèrement différemment, peut-être parce que je dessine au digital. J’ai tendance à faire un croquis rapide de l’illustration et je le change directement tant que ça colle pas jusqu’à me donner ce que je veux. Je ne sais pas si c’est pareil que faire plusieurs vignettes… Mais j’ai toujours fait comme ça et ça m’évitait de faire en effet des erreurs de cadrage (principalement) et de proportions.
C’est exactement le même principe Ruby .
En fait avec le digital la notion d’échelle est un peu arbitraire car il suffit de dézoomer pour dessiner sur une vignette.
L’avantage du petit format est qu’on voit tout de suite ce qui ne va pas à la première lecture.
J’ai trouvé cet article intéressant Pit mais c’est quoi une tonalité?
Tonalité = valeur
Voir l’article: https://apprendre-a-dessiner.org/comment-dessiner-les-volumes/
N’hésite pas à fouiller sur le blog
Je dessine par simple passion, et je n’ai jamais penser a faire des vignettes merci pour cette astuce, va falloir que je m’exerce !
Bonjour Pit.
Excellent article !
Bravo pour le partage de ce point de vue.
Peintre-Illustrateur de formation (Ensad & Ensba de Paris), et enseignant le dessin & la peinture depuis trente ans, je tiens ces mêmes propos.
C’est une réalité observée au fil des siècles chez les peintres, les illustrateurs, les dessinateurs de BD, les “storyboardeurs” (dessinateurs de scénarimages) que de dessiner en petit format d’abord…
D’autant qu’à notre époque, si on souhaite agrandir ensuite l’esquisse, nous disposons de la photocopie, du projecteur de diapositives, de l’épidiascope, du rétroprojecteur, de l’ordinateur avec le logiciel de dessin adéquate, du carroyage à l’ancienne, de la chambre claire universelle, et j’en passe…
C’est toujours très intéressant de vous lire & de lire votre vision de l’art, votre façon d’exprimer tout cela. Dire la même chose de façon différente !
Bravo & bonne continuation…
Richard M.
Merci Richard pour ce commentaire constructif.
Bonne continuation à vous.
Bonjour Pit,
Je fais partie de ceux qui se sont cassé les dents sur de la grande illustration. Merci pour cette astuce, j’essaie ça dés ce soir !
no problemo Thomas
non seulement j’ai des Promarkers, mais le bloc de papier qui va bien, sinon, ça va pas, le papier boit et ça fait des pâtés, en fait, faire quelques vignettes en valeurs de gris, et essayer de ” finaliser ” avec les feutres.
mais comme tu dis, le plus dur est de simplifier, de dégager l’ensemble du fouillis du tout, je m’efforce de faire ça depuis que je peins, et c’est loin d’être facile, mais là encore, je pense que c’est parce que je vais directement sur la toile, après, je vois que ça ne va pas, je recouvre trente six fois, et finis loin de ce que je voulais faire, en plus, je suis lassé de ce travail, qui bien sûr n’aboutit pas, c’est du travail quand même, mais la satisfaction n’est pas au rendez vous !
Bon, c’est vrai qu’il faudrait une Loi
je vais faire comme ça, ça m’évitera certainement pas mal d’allers et retours en grand format, puisqu’en fait, je fais de la “vignette grand format”, je pense que ça m’aidera, là, j’ai un truc en tête en gestation, je sais que ça va changer, évoluer, et je ne me résous pas à attaquer la toile, ce qui est bien, autant se rendre compte comme ça,j’ai même pas mal de feutres neufs promarker qui n’ont jamais servi
ce serait aussi une occasion, moi qui n’ai jamais appris à dessiner, j’ai pas du tout cette culture de la vignette, bonne occasion pour m’y mettre,
je verrai s’il y a moyen de poster ces essais ?
Les promarkers sont parfaits pour cet exercice!
Si tu veux poster n’hésite pas: c’est par là: https://plus.google.com/u/1/communities/107082724020645585679
Merci pour cette article.
merci à toi d’être si bon lecteur.
Par quelles atrocités on est passé XD oui c’est le mot ^^’
J’avoue qu’au début je me perdais beaucoup en détails et parfois le résultat était franchement pas là, surtout au niveau des proportions (genre le vase qui a une taille disproportionné par rapport à la lampe pas loin ce genres de choses) ou bien ça donnait un aspect surchargé, ça va un peu mieux maintenant mais je pense testé l’astuce des vignettes pour encore améliorer ça =D merci!
Oui, autant inclure et automatiser cette technique. C’est tout simplement puissant et tellement rapide à mettre en place plutôt que de tâtonner des heures et se décourager.
C’est drôle, récemment je me disais “Et si je dessinais plus petit? Ça marche mieux comme ça”. C’est arrivé en mode random happening parce que ce fut grâce à un de mes derniers croquis de sphère en Digital Art que je me suis rendu compte que ça marchait mieux comme ça. Même si je mettais doucement en place les vignettes, maintenant je sais que comme ça je partirais pas en sucette sur un dessin.
Merci pour tes articles de bonne qualité!
Tu l’as fait naturellement, ça signifie que tu as un certain instinct pour la simplicité, et c’est un avantage en dessin, clairement
J’aimerais savoir ce que tu veux dire par simplicité = avantage, histoire de pouvoir dire la même chose quand j’ouvrirais un blog sur l’apprentissage du dessin parce que oui j’aimerais aussi le faire, y a pas assez d’artistes français qui le font.
La simplicité facilite:
– la compréhension par le regard externe
– la rapidité d’exécution
– la reconnaissance d’un style
En dessin, la simplification est un signe d’efficacité et de maturité.
Bon courage pour ton blog ^^, c’est courageux de ta part.
Super article, merci pour ces précisions! C’est bien de se limiter pour ne pas partir dans tous les sens. Je ne fais que débuter et dessiner dans un carnet 13×21, mais même avec ce format, s’il me convient, je trace toujours un cadre sur ma page là où je veux mettre mon croquis, j’en ai besoin, c’est comme si je dessinais “plus en sécurité”, sinon je me sens vite perdue sans aucun repère, donc même si le dessin prend toute la page, je dois tracer un cadre autour, et là j’ai beaucoup plus facile de démarrer.
Tu soulèves un problème majeur de tout créatif qui se respecte. Il est bien plus difficile de partir de rien, que de petits esquisses ou croquis produits au préalable. C’est aussi comme cela que s’instaure la peur de la page blanche.
rien a dire .. de très beaux conseils comme d’habitude.. 1000 merci Pit…
et merci à toi de me lire Hicham.
Salut,
Moi pour ma part, je faisais déjà des vignettes sans savoir que les illustrateurs pro en faisaient. Je savais pas que c’était une technique déjà utilisée x)
Et si, c’est une technique tellement utilisée en production de nos jours, qu’elle est devenue indispensable dans l’industrie du jeu vidéo, du cinéma et de la bande dessinée.
Merci pour l’article, je vais encore trop souvent cette erreur de faire le détail avant le général, de perdre la composition… Je sais quoi faire à l’avenir ^^
Tu n’es pas la seule Malvina
Je crois qu’on a tous fait ça.
Le plus dur est de se forcer à corriger les mauvaises habitudes.
Excellent article (encore un), et qui donne vraiment envie d’essayer.
Même si le processus semble simple, rien que de créer 4 ou 5 vignettes d’une scène par pure imagination me semble encore très compliqué…
Mais je suis tout à fait convaincu de l’utilité de la chose ! ^^
Sinon rien à voir mais ma curiosité l’emporte : avec le recul et l’expérience, as-tu jamais repris ton illustration du Chaperon rouge, après quelques travaux de vignettes bien sûr ? ( et +1 pour l’humour ^^)
Personnellement je ne peux plus me passer des vignettes.
Il devrait y avoir une loi qui oblige tous les artistes à passer par des vignettes! (huhu )
Je comprends ce que tu veux dire pour les proportions. En tout cas, personnellement ça m’aide, pas forcément pour un seul personnage, mais par exemple pour un groupe de personnages en perspective.
Merci pour ton intervention Cédric.
Oui, c’est le même principe que le storyboard quoi, je me souviens de mes cours d’art appliqués au collège, quand la prof nous demandait de dessiner ces petites vignettes. J’en comprenais tellement pas l’intérêt que je les faisait à l’arrache et que je m’attaquais à l’illustration en en faisant complètement abstraction. Je me disais que ce n’était qu’une perte de temps.
Aujourd’hui encore, je n’en utilise toujours pas, et c’est vrai que ça me pose problème, mais pas pour les problèmes de proportions évoquées dans l’article. Pour la composition du dessin et des proportions, je me base directement sur les croquis de l’illustration réelle, et je dézoome pour avoir une vue d’ensemble.
Le problème que ça me pose par contre, c’est que je ne me donne pas le temps, du coup, de réfléchir à l’illustration en elle même. C’est à dire que je cherche à dessiner un truc complexe sans en avoir une idée précise, et les idées arrivent au fur et à mesure de la création. Des fois, ça passe, mais quand une idée me vient et qu’elle me demande de chambouler toute l’illustration, c’est la cata.
En fait, c’est un peu ce qui s’est passé pour le dessin steampunk que j’ai réalisé, avec le train et la voiture, je n’avais rien de précis en tête, et arrivé un moment, j’ai voulu modifier un élément qui ne m’allait pas, ce qui a pas mal chamboulé la perspective que j’avais mis en place… et qui m’a fait abandonner.
Alors je vais m’y mettre, ça m’aidera surement, au moins à avoir une idée plus précise de ce que je veux faire.
Merci Pit pour ce passionnant article. Je n’ai jamais pu obtenir d’informations poussées sur l’usage des vignettes. Très utile, très pratique, je pense même que cela peut être un moyen d’expression particulièrement créatif. BD, ou même carnet de voyage, tout est permis…
C’est clair, c’est une activité non seulement créative mais super prolifique et qui s’applique pour nombre de disciplines.
Merci beaucoup pour cette “astuce” ! =)
my pleasure Kevin
C’est intéressant, je trouve pour faire un storyboard de BD. Je ne savais pas comment m’y prendre. Je vais essayer surtout qu’il existe des petits carnets à dessin plus petits que le A5.
Effectivement, un mini-storyboard est toujours un bon début pour réaliser une planche de bande dessinée.
Ca ne paye pas de mine mais c’est tellement rapide et efficace.