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Bonsoir @Soeur_Marie , j'ai pris le temps de visiter ta galerie et franchement j'aime beaucoup tes dessins je trouve tes personnages vraiment bien fait et concernant tes derniers ils sont tous très jolie mais mes coup de cœur sont Raven , Fuzzy et Moon pour leurs côtés sombre
Décembre 1914. La guerre s’enlise, les soldats s’apprêtent à passer leur premier Noël dans le froid et la boue des tranchées. A quelques mètres d’eux, l’ennemi, invisible, est là aussi. On ne connaît pas son visage, jamais entrevu…
Quelques jours avant Noël, le facteur est passé, apportant les colis des mères, des fiancées, des marraines de guerre, qui vont améliorer l’ordinaire pour le réveillon (image 1). Pour remonter le moral des troupes, l’empereur Guillaume a fait envoyer à chaque unité un sapin de Noël et de quoi l’illuminer.
Le soir du 24, les sapins s’allument à intervalles réguliers le long des tranchées allemandes ; des lanternes improvisées sont posées le long des parapets. Dans l’air pur de la campagne gelée, se mettent à résonner les cantiques de Noël. Stille nacht, heilige nacht… (images 2).
Les alliées, dans les tranchées d’en face, à quelques mètres, sont stupéfaits par ces lumières qui percent la nuit, par ces cantiques… En réponses aux voix allemandes, les Anglais, reconnaissant un chant bien connu, se mettent à répondre : Silent night, holy night… Ici ou là, quelques voix françaises se joignent à eux : Douce nuit, sainte nuit… Longtemps encore les échangent de cantiques se poursuivent par-delà les barbelés, et la paix de Noël s’insinue peu à peu dans les coeurs (image 3).
25 décembre au matin. En s’éveillant dans les tranchées gelées, les hommes sont frappés d’abord par le silence : on entend les oiseaux chanter ! Les tirs d’obus et de fusils se sont tus.
Et puis soudain, l’impensable se produit : de la tranchée d’en face on voit des hommes émerger, désarmés, et s’avancer vers le no man’s land (image 4) ; des courageux enjambent le parapet à leur tour et se portent à leur rencontre. Les hommes viennent négocier une trêve pour la journée.Le but premier de la trêve est d’enterrer les morts restés sans sépulture tant que duraient les combats (image 5). On s’entraide à remplir ce devoir, et dans certains endroits des aumôniers des différentes armées célèbrent une cérémonie de funérailles, devant les simples croix de bois (image 6).
En creusant ensemble le sol gelé, les hommes ont fait connaissance. Toute la journée ils vont continuer à converser, échanger cigarettes ou friandises (image 7), prendre des photos, fraterniser avec ceux qu’ils considéraient hier comme « l’ennemi » (image 8).
Couronnement de ce Noël exceptionnel : on a trouvé quelque part un ballon, et un match de foot international s’organise ! (Image 9.)
Le jour touche à sa fin. Une dernière poignée de mains, et on se sépare à regrets (image 10).Cette trêve de Noël, apparue spontanément un peu partout sur de la ligne de front, s’est prolongée plusieurs jours dans certains lieux. Pour tous les hommes qui y ont pris part, elle restera un souvenir inoubliable, au milieu de la barbarie de la guerre. Elle ne se reproduira malheureusement pas les années suivantes.
Avec cette histoire vraie, je vous souhaite toute la paix et la joie de Noël !
Même au fond de nos « tranchées » personnelles, il y a toujours une petite lueur d’espoir, un bonheur possible.
Impossible de vous nommer tous, mais mes voeux vont à chacun : très belle fête !
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