Un métier d’avenir: motion designer

Vous appréciez le graphisme tout comme l’animation ? Vous souhaitez en faire votre profession ? Et bien il serait intéressant de parler du métier de motion designer.

 

 

Généralités

Relativement récente, cette discipline artistique marie création et animation.  En d’autres termes, c’est l’art de donner vie à des éléments graphiques; mais pas uniquement, même si certaines entreprises peuvent limiter ce poste à cela. 

Néanmoins, le monde professionnel évolue puisque historiquement, ce métier était plutôt lié au monde du cinéma, alors que de nos jours, la profession s’est démocratisée. En effet, on peut faire appel au motion designer pour donner vie à des produits, des programmes éducatifs, des documents d’entreprises. 

Et comme on évolue ici dans la communication visuelle, l’objectif principal de ce métier est de faire passer des messages. Ainsi, il est possible d’intégrer de nombreux domaines comme le cinéma, la publicité, les jeux vidéo ou les entreprises web.

 

Processus

Qu’il commence à partir d’une feuille blanche ou d’un projet plus ou moins défini par le client, la mission du motion designer se divisera toujours en plusieurs parties.

Tout d’abord, il doit échanger avec les clients ou autres services, selon qu’il est prestataire ou intégré dans une entreprise. Le but de cette rencontre est de préciser le projet et les directives, suivant la stratégie marketing. À l’issue de ce rendez-vous, les cibles doivent être clairement définies, tout comme l’univers graphique, le message à transmettre, le produit/service, le concept …

Ensuite,  le motion designer présente un moodboard (cahier de tendances) au cours d’une autre réunion, dans laquelle il donne une idée générale de ce qu’il voudrait faire, tout en respectant les exigences de ses clients. Cela permet aussi de vérifier si les premiers éléments graphiques, accompagnements sonores, voix, musiques et autres sont bien en conformité avec les attentes et les idées du client ou du service.

Vient alors l’étape du storyboard. Grâce à ses connaissances en dessin, l’artiste conçoit des planches présentant la vidéo qu’il souhaite réaliser. Il est alors possible de vérifier si toutes les parties engagées partagent bien la même idée du projet, d’approfondir certains éléments ou d’en proposer d’autres.

Place maintenant à la création pure. À ce stade, les travaux préparatoires du motion designer ont été validés par le client ou le service. C’est, fort logiquement, la partie la plus longue du processus. Elle va mobiliser toutes les connaissances de l’artiste : production 2D (Photoshop, InDesign, Illustrator …) et 3D (Maya, 3DS Max, Cinema 4D, Lightwave), intégration des animations (After Effects le plus souvent) et des fichiers sonores puis enfin la finalisation et l’export du fichier fini au format adéquat.

 

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Qualités et compétences

Avec ce dernier paragraphe, vous comprenez bien que cet artiste est un professionnel aux très larges compétences et qu’être “un très bon graphiste” ne suffit pas. Passion et polyvalence sont de mise.

Il doit aussi avoir certaines qualités qu’il peut développer ou acquérir grâce à sa formation. Entre autres, le motion designer doit bien évidemment avoir un esprit créatif et réactif, tout en ayant un “sens de l’image”. Savoir faire preuve de curiosité et rester en veille l’aideront aussi à alimenter sa créativité. Ainsi, il pourra affiner son style personnel.

Et pour donner vie à ses créations, il lui est indispensable de maîtriser les différents logiciels du métier, ce qui n’est pas une mince affaire car les logiciels et outils sont nombreux et complexes. La formation l’aidera à acquérir ce savoir-faire. 

Autres qualités indispensables, la facilité de communication,  la qualité de l’écoute, la sociabilité et l’empathie. Il ne suffit pas de faire preuve de créativité et d’en mettre plein la vue aux clients. Il faut aussi savoir communiquer avec les donneurs d’ordres. Ce qui veut dire aussi savoir faire preuve de patience, être capable d’expliquer son travail, de comprendre ce que souhaite le client et  savoir travailler en équipe.

Derniers points à travailler :

  • l’anglais  (qui peut aller de pair avec le paragraphe précédent). Avec des marchés potentiellement internationaux, les clients se trouvent aussi en dehors de l’hexagone. Ainsi, maîtriser la langue de Shakespeare est fortement conseillé. 

Sans oublier le savoir-faire, survolé dans le paragraphe traitant du processus de création : 

  • savoir faire des moodboards et storyboards,

  • posséder des compétences en traitement de l’image et typographie, 

  • maîtriser les principes de base de l’image animée (la captation son/image et la post-production vidéo) et avoir un oeil sur les tendances du secteur.

 

À noter que des connaissances en matière de droits d’auteur ne seront pas superflues, loin de là.

 

pigeons qui picorent

 

Secteurs activités

Nous l’évoquions au début de cet article, le métier de motion designer peut se pratiquer dans différents domaines. Aucun monde ne lui est dédié ou ils le sont  tous en même temps. 

Les agences de communication et publicitaires sont bien évidemment parmi les employeurs potentiels. Mais également les entreprises audiovisuelles, cinématographiques ou de jeux vidéo ainsi que les agences Web. Enfin, n’oublions pas qu’il est possible d’exercer cette activité dans n’importe quelles grandes entreprises ayant un service de communication, ou même en freelance. 

Interfaces graphiques, tablettes et smartphones, affichages publicitaires sur tv, ordinateurs, habillage de télévision, sites web,… Autant dire qu’il y a de quoi faire.

Le métier de motion designer est accessible par le biais d’écoles spécialisées en graphisme, tout comme d’écoles d’animation et d’audiovisuel. Les étudiants peuvent choisir, au sein de ces écoles, un parcours spécialisé.

 

pole dance motion

 

Formations

Tout d’abord, rappelons que, depuis la rentrée 2018, les BTS d’art et de design, les diplômes des métiers d’art (DMA) ainsi que les mises à niveau en arts appliqués (MANAA) disparaissent des établissements publics et privés sous contrat, au profit d’un diplôme unique, le diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADE), qui se prépare en 3 ans. Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, je vous invite à voir l’article consacré au DN MADE.

Il y a encore quelques années, il était nécessaire de se former sur le terrain pour occuper un tel poste. Aujourd’hui, beaucoup de grandes écoles artistiques proposent des cursus spécialisés dans ce domaine (les Gobelins, Supinfocom, l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques, l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière ou l’ENSAD)

Voici donc quelques exemples de diplômes possibles : 

Licence :

  • DN MADE diplôme national des métiers d’art et du design mention graphisme, mention numérique, 
  • Graphiste motion designer (Gobelins),
  • Infographiste jeu vidéo,
  • Diplôme Ina motion designer.

 

Master : 

  • Diplôme national supérieur des arts décoratifs (ENSAD),
  • Directeur artistique en art graphique et design numérique,
  • Directeur artistique en communication visuelle et multimédia,
  • DNSEP (Diplôme national supérieur d’expression plastique) options communication, design.

 

jambe qui saute

 

Salaire et évolution

Pour un freelance, tout dépendra de son volume d’activité, de son expérience et de ses tarifs. S’il dispose d’une spécialité (notamment rare), cela pourrait peser sur la fixation des tarifs.

Pour des salariés, la rémunération des débutants gravite autour des 2000 euros. Cela peut être plus selon que le profil de la personne est plus complet et selon son potentiel.

Avec l’expérience et les années, le salaire se situera entre 3 000 et 4 000 euros

Un motion designer expérimenté peut par la suite s’orienter vers une carrière de chef de projet ou de Directeur Artistique.