Définition et profil

Artiste et membre à part entière de l’équipe de production, il dessine un ensemble de croquis fixant les différents plans d’une scène, d’un film ou d’un jeu :  le story-board (ou scénarimage dans la langue de Molière !). Concept inventé à la fin des années 20 par les studios Disney.

Ce professionnel, devenu indispensable, intervient toujours avant le tournage/la production, que ce soit pour le cinéma, la télévision, une publicité, un jeu…etc. En couleur ou en noir et blanc, il va donner vie au scénario par cette sorte de bande dessinée qui peut avoir différents formats et styles mais qui inclut précisément les mouvements de caméra, cadrages, positions des décors et des protagonistes, sons et effets spéciaux


En fonction des clients et du projet à réaliser, il doit travailler avec les outils traditionnels et/ou numériques.

Mais dans tous les cas, le story-boarder représente l’étape entre l’écrit et le visuel, entre l’imaginaire et le “concret”. Donc afin de réaliser cette transcription, il se doit de bien communiquer avec le réalisateur/directeur artistique/etc… pour déterminer l’importance d’une scène dans le scénario par exemple et bien la reproduire dans le story-board. Son but est de simplifier le travail des différentes équipes et de diminuer les coûts ; les autres métiers vont ainsi pouvoir aller à l’essentiel en ayant cette base de travail.  D’un simple dessin doit ressortir un maximum d’informations. Le story-board présente l’avantage d’être peu coûteux dans le budget global, surtout en prenant en compte encore une fois les économies qu’il génère (temps et argent) lors de la réalisation du projet.

Le story-board permet aussi de mettre en évidence des points forts sur lesquels on doit se concentrer ou les points faibles à rectifier et dont on ne se serait pas rendu compte dans un premier temps. Il doit donc savoir travailler rapidement pour proposer des rectificatifs quand ils lui sont demandés.

Cet artiste a sans le vouloir un vrai rôle de communication en interne par le biais du résultat de son travail.

Selon les habitudes des responsables de projet, le storyboarder peut être amener à réaliser des storyboard différents :

  • le modèle plan par plan qui est très complet. Une page de dessin est égale à un plan. Y sont compris toutes les informations citées juste avant comme la position des personnages, les sons, etc…
  • le modèle bande dessinée (ou américain) est lui un système plus simpliste. Il comprend très peu d’informations, ne le rendant pas forcement très pratique pour le plus grand nombre. Il peut suffire néanmoins pour des plans simplistes à réaliser pendant la production d’un film

 

Avoir un style dynamique et évocateur est nécessaire pour renforcer la compréhension des scènes par les différentes équipes du projet. Le story-boarder est donc un artiste doté de finesse et de grandes capacités en dessin. En effet, il doit savoir dessiner dans tous les sens quelque soit l’objet, l’axe, la situation à représenter. Être aussi capable de les imaginer s’il ne dispose pas d’images ou autres éléments préalables fournis par la production

Dans le cadre d’un travail 3D, il doit avoir des connaissances parfaites en logiciels 2D type photoshop et 3D comme Maya

 

Rémunération

Souvent à son compte, le story-boarder est alors rémunéré

  • soit à la page ou image/vignette
  • soit à l’épisode (cas de l’animation)
  • soit au forfait journée, semaine ou mois

 

Cela indique donc des rémunérations très variables selon les budgets d’une production, l’expérience de l’artiste et le volume de travail à fournir.


Par exemple; dans le milieu du cinéma, par semaine (5 jours de travail pour environ 40h), les story-boaders factureraient les prestations de 500 à 1500 euros net

Pour la publicité, c’est différent. La facturation fonctionne aux nombres de vignettes à produire : 50 à 70 euros par vignette couleur 10×15
Ces tarifs, qui restent indicatifs, sont pour des indépendants et  valent pour de grosses productions. A noter que dans le cas d’un freelance, c’est à lui de payer ses propres charges contrairement à un story-boarder en CDI. Donc si 1500 euros net par semaine peut paraître élevé, il lui reste à déduire ses charges dessus.

 

Storyboard  pour le film "Jurassic Park"
Storyboard de David Lowery pour le film “Jurassic Park”

 

Formation

Les formations dédiées à ce métier sont très rares. Seule la Fédération Nationale des Story-boardeurs Français (FNSBF) en proposait véritablement une mais elle a malheureusement disparue depuis (site fermé…)

Des qualités importantes en dessin et en 3D/2D étant indispensable pour envisager une carrière, l’étudiant, après un bac ST2A ou une MANAA, peut se tourner notamment vers :

  • BTS (bac+2) design graphique (option communication et médias numériques)
  • BTS (bac+2) métiers de l’audiovisuel (option métiers de l’image)
  • DMA (bac+2) cinéma d’animation
  • DMA (bac+2) arts graphiques
  • Licence (bac+3) techniques et activités de l’image et du son

Des écoles de cinéma et des établissements privés sont aussi une option à étudier.

 

Débouchés professionnels

Les story-boarders 3D sont peu nombreux et ne sont contactés que pour les très grosses productions.

De façon générale, les story-boarders  évoluent davantage dans l’industrie du cinéma ou du jeu vidéo et par leur travail sont indispensables aux yeux des réalisateurs.


En parallèle, les story-boarders sont souvent illustrateur.

Certains n’y voient qu’un métier servant d’étape vers d’autres activités, d’autres une profession à part entière. Les succès des uns et des autres jouent forcement sur le sentiment qu’ils ressentent vis à vis de cette profession artistique.

 

Récapitulatif

Tableau Récapitulatif pour devenir storyboarder